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princesse lilie
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princesse lilie
18 octobre 2009

Comment Facebook peut ruiner l'amitié

On m'a conseillé un article à propos de Facebook, dans la rubrique "Life & style" du Wall Street Journal (hé non, ce n'est pas moi qui le lis, mais je connais quelqu'un qui....). Je vais essayer de vous le traduire en partie, j'espère que vous ne m'en voudrez pas si je ne colle pas totalement au texte original. Mais pour tous les anglophones, le mieux est d'aller le lire directement en cliquant ici.

Ah oui, avant de commencer, certains ont besoin d'apprendre un mot (mais Eric et Ramzy ne sont pas disponibles, alors c'est avec moi que vous allez l'apprendre) : le verbe "twitter". Ça vient du réseau social Twitter, où le principe est de donner son humeur du moment en une ou deux lignes.

« Comment Facebook peut ruiner l'amitié

Note pour mes amis : je vous aime affectueusement.

Mais je me fiche totalement que du fait que vous passez "un lundi chargé", que votre enfant "a mis 30 minutes pour se brosser les dents", que votre chien "vient de manger de l'anti-fourmi", que vous voulez "sauver les bébés cochons". Et je me fiche vraiment, vraiment, de savoir à quel membre de la famille Adams vous ressemblez le plus. (J'aurais pu vous donner la réponse avant même que vous ne passiez le test sur Facebook).

Voici l'erreur que vous et moi avons commise : nous avons mis notre amitié en ligne. On a d'abord commencé par communiquer plus par email que par téléphone. Ensuite on est passés à la messagerie instantanée ou aux "textos". On est devenus amis Facebook, et on a commencé à communiquer en "twittant" nos pensées - en 140 caractères ou moins - sur Twitter.

Tous ces réseaux sociaux en ligne étaient supposés nous rapprocher. Et d'une certaine manière, c'est le cas. Grâce à Internet, beaucoup d'entre nous ont repris contact avec des amis du lycée et de la fac, partagé d'anciennes et de nouvelles photos, et ont fait plus ample connaissance avec des personnes dont ils ne seraient jamais devenus proches en dehors.

L'année dernière, quand un de mes amis a été renversé par une voiture et est tombé dans le coma, ses amis et sa famille ont pu facilement et instantanément partager des nouvelles sur son état - et envoyer des voeux de soutien - grâce au site web que sa mère avait réalisé pour lui.

Mais il y a aussi un danger. Si on ne fait pas attention, nos interactions en ligne peuvent nuire à nos relations dans la vie réelle.

Comme beaucoup de gens, je suis épuisé de Facebook. Je suis fatigué des amis - vous vous reconnaitrez - qui déclarent être trop occupés pour décrocher le téléphone, ou même écrire un email correct, et qui passent pourtant des heures sur des sites de réseaux sociaux, publient des photos de leurs enfants ou de leurs fêtes, font suivre des quizz débiles, postent des mots d'esprit excentriques et parfois sans queue ni tête, ou qui twittent leurs dernières pensées. ("Quelqu'un connaitrait-il un bon resto à Berlin ?").

L'un des gros problèmes est notre façon de converser. Il manque quelque chose au fait de taper sur un clavier pour que l'on puisse appeler ça un moyen de communication; cela manque cruellement des nuances qui peuvent être exprimées par le langage du corps ou l'intonation de la voix. "Sur internet, les gens ne peuvent pas voir que vous baillez en les lisant" dit Patricia Wallace, une psychologue du Centre pour jeunes talents de l'Université Johns Hopkins, et auteur de "La Psychologie d'internet".

Mais regardons les choses en face, le problème est plus général que les outils avec lesquels nous communiquons. C'est ce que nous disons effectivement qui bousille réellement nos relations d'amitié. "Oh mon Dieu, une amie de la fac vient d'actualiser son statut pour dire que ses dents ont absolument besoin de fil dentaire !" a hurlé un de mes amis récemment. "C'est dégoûtant. Je ne veux pas savoir ce qui se passe dans sa bouche."

Ça m'a incité à vérifier ma propre page Facebook, j'y ai simplement découvert que 3 de mes connaissances - qui ne se connaissaient pas entre elles - avaient exactement le même statut : "Zzzzzzzzzzzz" (bruits de ronflement). Ils m'ont rapidement amené à faire "Zzzzzzzzzzz" moi aussi.

Ceci nous amène à notre premier dilemme : au milieu de cet immense bavardage, nous ne disons pas grand chose d'intéressant. Et même, nous brisons une règle capitale de la vie sociale : Tu n'ennuieras pas tes Amis.

"Ça s'appelle du narcissisme" dit Matt Brown, 36 ans, manager pour une chaine de salons de coiffures et spas à Seattle. Il est particulièrement agacé par un ami qui travaille dans une concession automobile et qui "twitte" à chaque fois qu'il vend une voiture, par un couple marié qui se chamaille sur leur mur Facebook en public, et un autre couple tellement mielleux et dégoulinant d'amour qu'ils sont tous les deux assis dans la même pièce et se postent des messages d'amour à la vue de tout le monde. "En quoi votre vie est-elle importante et divertissante au point qu'on ait besoin de tout savoir ?" se demande M. Brown.

Gwen Jewett, quant à elle, en a marre des statuts concernant la nourriture. "Certains de mes amis aiment poster plusieurs fois par jour à propos de ce qu'ils mangent : 'J'ai mangé une tartiflette', 'Ce soir je me fais une super glace à la chantilly à la maison', 'Je viens de manger une énorme pizza saucisse pepperoni double fromage'" dit la coach de Dallas âgée de 49 ans. "Ma question est simple : si on ne s'appelait pas à chaque fois qu'on mangeait quelque chose avant, pourquoi aurait-t-on besoin de se prévenir maintenant ?"

Pour d'autres, l'ennui n'est pas le plus gros défi à relever en ce qui concerne les relations sur internet. Considérez, par exemple, à quel point les gens que vous connaissez peuvent vous sembler différents online – pas seulement bien arrangés ou plus apprêtés, mais ayant plus d'assurance, exposant des côtés de leur personnalités que vous n'aviez jamais vues avant.

Alex Gilbert, 27 ans, qui travaille à Houston pour une association proposant des ateliers d'écriture aux enfants, cherche toujours à comprendre un de ses amis – "un mec particulièrement viril" – qui fait partie d'un groupe de heavy-metal et préside un club de motards, et qui pourtant publie des vidéos sur Facebook de chatons "super mignons". "Ce n'est pas ça qui va alimenter nos conversations dans la vie réelle", explique M. Gilbert. "On ne va pas se retrouver pour discuter du fait que les chatons sont mignons."

James Hills a découvert qu'un de ses collègues est gay via Facebook, mais il explique que ça ne l'a pas dérangé. C'est quand son ami a rejoint des groupes qui s'adressaient à des hommes poilus qu'il a commencé à se sentir gêné. "C'est quelque chose que je n'avais tout simplement pas besoin de savoir", explique M. Hills, qui a 32 ans et est président d'une firme marketing à Elgin. "J'éprouverais la même gène si un ami hétéro rejoignait un groupe 'cuir et lanières'."

Et puis, il y a la jalousie. Dans toutes les informations que vous publiez à propos de votre vie – vos vacances, vos enfants, vos promotions au travail, même cette margarita que vous venez boire – quelqu'un va sûrement trouver quelque chose à envier. Quand il s'agit de relations amoureuses, ce genre de révélations online peut même rendre une rupture plus difficile.

"Facebook prolonge la période nécessaire pour se remettre d'une relation, parce qu'on a une fenêtre ouverte sur la vie de son ex compagnon, qu'on le veuille ou non" explique Yianni Garcia de New York, une consultante qui aide les entreprises dans l'utilisation des médias sociaux. "On peut voir leurs mises à jour, leurs photos et leur situation amoureuse."

M. Garcia, 24 ans, a lui-même ressenti des picotements de jalousie à travers Facebook au printemps dernier, après avoir rompu avec son petit ami. Pendant quelques semaines, il a continué à consulter le profil Facebook de son ex, examinant minutieusement ses nouveaux amis. Et un jour il s'est rendu compte que son ex lui avait bloqué l'accès à son profil.

Pourquoi ? "Il a dit qu'il m'avait supprimé de ses amis seulement pour se protéger, parce que si quelqu'un venait à flirter avec moi il serait jaloux" explique M. Garcia.

Facebook peut aussi être le lieu de comportements passifs-agressifs. "Soudain, des choses qu'on ne dirait pas tout haut dans une conversation peuvent être dites parce qu'on est assis derrière un écran d'ordinateur" dit Kimberly Kaye, 26 ans, journaliste à New York. Elle a été surprise quand des amis qui avaient poliment discuté de la réforme du système de santé pendant un dîner ont plus tard continué le débat en ligne en se contredisant largement.

Demandez simplement à Heather White. Elle explique que sa colocataire à l'Université de Georgia avait commencé une dispute par texto pour décider qui ferait le ménage dans l'appartement.. Mlle White, 22 ans, se trouvant chez ses parents à ce moment là, a demandé à son amie de lui téléphoner pour qu'elles puissent discuter du problème. Son amie ne l'a jamais appelée.

Quelques jours plus tard, Mlle White, qui a été diplômée en mai, a mis à jour son statut Facebook pour commenter la rupture de son duo country préféré, Brooks & Dunn. Presque immédiatement, sa colocataire a répondu publiquement sur son profil : "exactement comme nous". Les deux jeunes femmes ne se sont quasiment pas parlé depuis.

Quelle est la solution, à part supprimer de sa liste d'amis tous les gens qui nous agacent ? On peut utiliser le bouton "cacher" sur Facebook pour arrêter de recevoir les mises à jour des statuts de certains amis – ils ne le sauront jamais – ou utiliser TwitterSnooze, un site web qui permet de suspendre temporairement les mises à jour d'un ami. (Attention : la personne recevra une alerte de Twitter quand on recommencera à recevoir ses informations.)

Mais ce ne sont pas des solutions satisfaisantes. Pour améliorer nos interactions, nous devons changer notre comportement, pas le dissimuler. D'abord, examinez votre propre comportement, en vous demandant avant de publier quoi que ce soit : "Est-ce quelque chose que j'aimerais que quelqu'un me dise ?". "Soumettez-le d'abord à vous-même" conseille le Docteur Wallace.

Et renforcez positivement les autres, en répondant seulement quand ils écrivent quelque chose d'intéressant et en les ignorant quand ils sont ennuyeux ou odieux. (Faire des commentaires négatifs aura pour seul effet de déclencher une guerre en public.)

Si tout cela échoue, vous pouvez toujours lancer un nouveau groupe : "Pour que Facebook crée le bouton 'lever les yeux au ciel' maintenant !" »

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Commentaires
M
hi guys :). I am looking for help for me and my girl. i am from France
V
Bonjour, <br /> <br /> j'ai l'honneur de vous annoncer que je suis tombé sur votre site au hasard lors d'une recherche sur les relations sociales entre les humains. Et cet article m'a tout simplement captivé jusqu'à la fin. C'est extrêmement bien écrit. J'adore cela. Je vous félicite donc pour avoir le courage de montrer à beaucoup de gens ce à quoi ils étaient surement aveugles (et décident parfois de le rester) jusqu'à maintenant.<br /> <br /> Au revoir et bonnes continuations
O
D'abord, bravo Pauline, traduire cette longueur de texte relève, pour moi, de l'exploit !!!!<br /> Je trouve cet article très intéressant. En même temps, si les gens racontent leurs vies, c'est qu'il le veulent bien. Mais, je suis sure que certaines personnes se prennent au jeu et sont super sérieuses, et prennent pour argent comptant tout ce qui est écrit sur Facebook. Personnellement, c'est un site de divertissement, j'adore les quizz bidons lol.
M
J'trouve ça drole comme article !mais interessant, même si personnellement je controle rigoureusement les informations qui paraissent sur mon statut, au meme titre que les photos ou infos ... Dommage qu'à l'époque on devait mettre notre nom et prénom, je songe sérieusement à le changer! DOnc je vois pas trop en quoi ça peut mettre en péril une amitié, fort heureusement on devient pas amis sur facebook ^^<br /> <br /> Bref facebook saylemal, mais saylebien !<br /> Faut juste etre prudent jpense!
D
Moi je suis narcissique et j'aime facebook et twitter!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et ceux qui ne sont pas d'accord ben ils me virent et pis c'est tout!!!!
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